L’assurance voyage en Europe – incluant l’ensemble de l’espace Schengen ainsi que le Royaume-Uni et la Suisse – connaît une dynamique de marché en pleine évolution. Après la parenthèse de la pandémie de COVID-19 qui a lourdement affecté le tourisme en 2020-2021, le secteur rebondit fortement en 2022-2023. Les voyageurs européens, plus sensibles aux risques, manifestent un intérêt accru pour les couvertures voyage, tandis que les canaux de distribution se digitalisent rapidement. Parallèlement, les insurtechs (startups de l’assurance digitale) bousculent les acteurs traditionnels en proposant des offres innovantes et une souscription simplifiée en ligne. Dans ce contexte, il est crucial d’analyser la taille actuelle et future du marché B2C de l’assurance voyage, d’identifier les tendances de fond (digitalisation, nouveaux usages), de comparer l’essor des insurtech face aux canaux classiques (agences, voyagistes), de recenser les principaux concurrents traditionnels et émergents, de comprendre les attentes des consommateurs européens, et de passer en revue les aspects réglementaires clés. L’objectif est de faire ressortir le potentiel de croissance du secteur et les opportunités de différenciation offertes par l’innovation technologique, dans le cadre d’une démarche d’innovation comme celle de l’insurtech HelloSafe.
Taille du marché de l’assurance voyage B2C en Europe
Le marché européen de l’assurance voyage affiche des volumes importants et une forte croissance post-pandémie. En 2023, il est évalué à environ 2,5 milliards de dollars USD de primes annuelles (soit ~2,3 Mds €), avec une projection atteignant 15,0 milliards USD en 2032. Cela correspond à un taux de croissance annuel composé (TCAC) de l’ordre de 22% sur 2024-2032, témoignant du rattrapage et de l’essor anticipé du secteur. En effet, le marché devrait quasiment quintupler entre 2022 (environ 2,15 Mds USD) et 2030 (10,65 Mds USD), porté par la reprise du tourisme international et une plus grande conscientisation des voyageurs aux risques. À titre de comparaison, le marché mondial de l’assurance voyage est estimé autour de 22,6 milliards USD en 2023 et pourrait atteindre 143,5 milliards USD d’ici 2033 (TCAC ~20% sur la décennie), ce qui montre que l’Europe constitue une part significative du marché global.
Quelques chiffres nationaux : Le Royaume-Uni représente l’un des plus gros marchés européens, avec £468 millions de primes en 2023 et une projection à £598 millions d’ici 2029. Le marché français de l’assurance voyage est quant à lui estimé autour de 500 M€ en 2023, traduisant une belle progression après la crise sanitaire. Ces volumes restent en croissance, tirés par l’augmentation du nombre de voyageurs assurés et la montée en valeur des polices (les clients optant davantage pour des couvertures complètes). Avant la pandémie de Covid-19, le marché européen progressait déjà d’environ +6% par an et était estimé à 6,8 milliards € à l’horizon 2023 selon des projections pré-2020. La crise ayant provoqué un effondrement temporaire (avec un creux en 2020-2021), la reprise actuelle s’inscrit dans une tendance de fond de croissance robuste du secteur.
Plusieurs facteurs stimulent la taille du marché : (1) la reprise du tourisme international et intra-européen à des niveaux proches ou supérieurs à 2019, (2) une sensibilisation accrue des consommateurs aux imprévus (pandémies, annulations, frais médicaux à l’étranger…) incitant davantage de voyageurs à souscrire une assurance, et (3) l’élargissement de l’offre de produits (polices annuelles multi-voyages, couvertures spécifiques pour étudiants, voyages d’affaires, sports à risque, etc.). Par exemple, la couverture médicale reste un motif central d’achat (représentant 54% du marché en 2023), mais les garanties d’annulation de voyage et de bagages montent également en importance avec la hausse des incidents de vols annulés ou de valises égarées. On note que le coût d’une assurance voyage représente typiquement 4 à 8% du prix du voyage assuré, un pourcentage que les consommateurs sont de plus en plus disposés à investir pour voyager l’esprit tranquille.
Tendances de fond : digitalisation et nouveaux usages
Le marché de l’assurance voyage en Europe est en pleine transformation digitale, tant au niveau de la souscription que de la gestion des contrats :
En synthèse, la digitalisation est une tendance de fond irréversible sur le marché de l’assurance voyage européen. Elle bénéficie aux consommateurs (gain de temps, comparabilité, tarifs compétitifs) et ouvre aux assureurs de nouveaux relais de croissance – à condition d’innover pour rester visibles dans un univers en ligne très concurrentiel.
Montée en puissance des insurtechs vs canaux traditionnels
Pendant des décennies, l’assurance voyage a été le domaine réservé de quelques assureurs traditionnels et de leurs partenaires voyagistes. Typiquement, les polices étaient vendues comme produit d’appel via les tour-opérateurs et agences de voyages physiques, qui négociaient des accords de distribution avec les grands assureurs-assisteurs du marché. Cette situation a grandement évolué à l’ère numérique, marquée par l’essor des insurtechs et la désintermédiation partielle des circuits classiques :
- Déclin des agences physiques, essor du digital : La faillite retentissante de Thomas Cook en 2019 a symbolisé le déclin du modèle traditionnel des agences de voyages sur rue, et l’avènement de nouvelles façons de voyager axées sur le web. Alors que par le passé l’assurance voyage était souvent vendue systématiquement en add-on lors de l’achat d’un forfait en agence, la réservation en ligne en direct par le client a changé la donne. Désormais, une part croissante des voyageurs organise leurs séjours eux-mêmes sur internet, s’ouvrant à l’offre d’assurances via des canaux alternatifs (comparateurs, sites spécialisés, banques, etc.). Les grands assureurs historiques (Allianz, AXA, Generali, etc.) ont dû adapter leur stratégie pour ne pas perdre ces clients “digitalisés” : ils ont développé leurs propres plateformes en ligne et ont noué des partenariats avec les pure-players du voyage (compagnies aériennes low cost, agences de voyage en ligne du type Expedia, Opodo, startups de la traveltech, etc.). Par exemple, des courtiers grossistes spécialisés en assurance voyage ont émergé et traitent en direct avec les compagnies aériennes et sites de voyage pour proposer de l’assurance intégrée, là où jadis le tour-opérateur jouait l’intermédiaire. Le résultat est une restructuration du marché : les circuits traditionnels se concentrent, et de nouveaux entrants digitaux captent une part croissante de la distribution.
- Nouveaux entrants et modèles disruptifs : De nombreuses insurtechs européennes se sont lancées sur le segment de l’assurance voyage ces dernières années, apportant innovation et concurrence. Par exemple, la startup française Insurly a été lancée fin 2019 en tant que premier comparateur 100% dédié à l’assurance voyage, sous statut de courtier en ligne, signant dès son démarrage des accords de distribution avec AXA, Chapka et Allianz Travel. Ce positionnement hybride entre assurtech et traveltech illustre la tendance des nouveaux acteurs à ubériser le conseil en assurance voyage grâce à des plateformes web intuitives. D’autres jeunes pousses ciblent des niches spécifiques : assurance des nomades digitaux, offres pour les étudiants à l’étranger, couvertures à la demande pour de courts séjours, etc. Par exemple, l’assurtech norvégienne SafetyWing propose une assurance voyage médicale sous forme d’abonnement mensuel continu, très prisée des travailleurs à distance. De leur côté, certaines fintech (néobanques) incluent désormais de l’assurance voyage dans leurs comptes premium, brouillant la frontière entre services bancaires et assurance. Globalement, ces nouveaux entrants misent sur la flexibilité, les tarifs agressifs et l’expérience utilisateur pour gagner des parts de marché face aux acteurs établis.
- Courtiers grossistes et consolidation : On assiste également à une consolidation par rachats dans ce secteur en ébullition. Des courtiers spécialistes indépendants ont été absorbés par de grands groupes désireux de se diversifier dans l’assurance affinitaire voyage. Ainsi, le géant Aon a racheté le courtier français Chapka Assurances en 2019 pour renforcer son offre en risques spéciaux, tandis que SPB (courtier affinitaire) avait dès 2018 acquis AVI International (assurance voyages internationaux). Ces opérations témoignent de l’attrait stratégique du segment voyage pour les assureurs et courtiers traditionnels, qui y voient un relais de croissance et un laboratoire d’innovations (produits paramétriques, distribution 100% en ligne, etc.). Parallèlement, quelques expérimentations d’innovation radicale ont été menées par des assureurs incumbents pour contrer les insurtechs – l’initiative Fizzy d’AXA en est un exemple (assurance blockchain pour vols retardés). Si toutes n’aboutissent pas, elles montrent la volonté des acteurs historiques d’embrasser la technologie pour ne pas se laisser distancer.
- Part de marché des insurtechs : Concrètement, la montée en puissance des insurtechs se reflète dans les canaux de vente : plus de la moitié des polices voyage en Europe sont souscrites via des intermédiaires numériques (comparateurs, sites web de courtiers, offres en ligne). En face, le poids des canaux traditionnels (ventes en agences de voyage ou par téléphone via courtiers) a fortement reculé. Les agences physiques subsistent surtout pour certaines clientèles (seniors peu à l’aise en ligne, voyages complexes) mais leur rôle dans la distribution d’assurances est moindre. Néanmoins, les acteurs traditionnels conservent des atouts : une réputation établie (marques de confiance) et des réseaux d’assistance internationaux difficilement reproduisibles pour un nouvel entrant. Cela explique qu’on ne voit pas une multitude de nouveaux assureurs créer de zéro leur offre voyage – beaucoup d’insurtechs opèrent en fait comme courtiers s’appuyant sur les capacités d’assureurs existants. Comme le souligne un expert : “Hormis certains courtiers affinitaires, peu de nouveaux acteurs se lancent sur le marché, car l’assistance exige une certaine taille et un large réseau de prestataires”. Ainsi, plutôt que de supplanter totalement les assureurs traditionnels, les insurtechs collaborent souvent avec eux (fourniture de produits en marque blanche, distribution via API, etc.) ou se font racheter lorsqu’elles ont prouvé la viabilité de leur modèle.
- Volume d’affaires des insurtechs : Le marché des insurtech en Europe, tous secteurs confondus, est en plein boom – il pourrait atteindre 10 milliards USD de chiffre d’affaires d’ici 2025 selon S&P Global. L’assurance voyage constitue une part de cette croissance, soutenue par les investisseurs qui voient un fort potentiel dans la numérisation du secteur affinitaire. 80% des dirigeants d’assurance interrogés estiment d’ailleurs que les insurtechs auront un impact significatif sur leur industrie dans les 5 ans à venir. Cette concurrence accrue bénéficie in fine aux consommateurs via plus de choix et souvent des prix plus compétitifs, mais elle oblige les acteurs traditionnels à innover et optimiser leurs coûts (par exemple, en réduisant les commissions de distribution).
En somme, les insurtechs et nouveaux canaux digitaux ont profondément transformé la chaîne de valeur de l’assurance voyage en Europe. La distribution s’est rééquilibrée en faveur du modèle direct/digital, réduisant la dépendance aux voyagistes classiques. Les assureurs historiques restent toutefois incontournables, soit par adaptation (offres en ligne, rachats de startups) soit en coulisses comme porteurs de risque pour ces nouveaux intermédiaires. Cette cohabitation insurtech/traditionnel façonne un marché plus dynamique, avec une montée en gamme de l’offre et une diffusion plus large de l’assurance voyage auprès du public.
Principaux acteurs du marché (traditionnels & émergents)
Le paysage concurrentiel de l’assurance voyage en Europe se compose de deux grands types d’acteurs : d’une part les assureurs/assisteurs traditionnels dominants, et d’autre part une constellation d’acteurs émergents digitaux (courtiers en ligne, assureurs spécialisés, comparateurs, etc.). Voici un panorama des principaux intervenants :
- Assureurs leaders historiques : Quelques groupes d’assurance internationaux concentrent une large part du marché européen. On peut citer Allianz Travel (Allianz Partners) – un des leaders mondiaux de l’assurance voyage –, AXA (via AXA Assistance), Generali (via Europ Assistance ou GGA), Zurich Insurance, ou encore Mapfre (très présent en Espagne) comme acteurs de premier plan. Ces assureurs disposent de réseaux d’assistance mondiaux et d’une forte notoriété qui les rendent incontournables. Ils totalisent à eux seuls une part majoritaire du marché : par exemple, Zurich, Allianz et AXA figurent en tête des ventes en Europe, aux côtés de Generali et autres grands assureurs. Leurs offres sont souvent distribuées en marque blanche via des partenaires (agences de voyage, banques, compagnies aériennes). Notons que la confiance dans la marque joue un rôle crucial – environ 80% des consommateurs préfèrent souscrire auprès d’un assureur reconnu, ce qui avantage ces acteurs établis.
- Sociétés d’assistance et filiales affinitaires : Liées aux grands groupes ci-dessus, plusieurs filiales spécialisées jouent un rôle important. Allianz Travel (ex-Mondial Assistance) et Europ Assistance (groupe Generali) sont deux assisteurs historiques fournissant à la fois des prestations d’assistance et des assurances voyage clés en main. CSA Travel Protection (filiale de Generali Global Assistance) opère sur certains marchés. Ces entités combinent la gestion des sinistres 24/7 à l’échelle mondiale et le portage des risques assurantiels, constituant l’infrastructure sur laquelle beaucoup d’intermédiaires s’appuient.
- Banques et émetteurs de cartes : Certains groupes bancaires ou financiers occupent aussi une place dans l’assurance voyage, généralement comme distributeurs. Par exemple, Société Générale en France propose des assurances voyage à ses clients (souvent en partenariat avec des assureurs), et American Express commercialise également des polices voyage à ses adhérents. Par ailleurs, nombre de cartes bancaires haut de gamme incluent automatiquement de l’assurance voyage (pouvant couvrir annulation, retard, bagages, assistance médicale) – une concurrence indirecte pour les polices vendues séparément. Toutefois, ces couvertures “gratuites” des cartes bancaires sont généralement conditionnées (paiement du voyage avec la carte, plafonds limités) et ne suffisent pas toujours, ce qui laisse place à des contrats additionnels.
- Courtiers grossistes spécialisés : Plusieurs courtiers européens se sont fait une spécialité de l’assurance voyage B2C, généralement en distribuant les produits des grands assureurs avec des garanties packagées. En France, Chapka Assurances (racheté par Aon) et AVA (Assurance Voyage Assistance) sont des exemples de grossistes proposant des offres dédiées (tourisme, PVT, expatriés temporaires, etc.). En Allemagne, HanseMerkur est un assureur spécialisé reconnu sur le voyage. Au UK, des marques comme Staysure (focalisée sur les seniors) ou InsureandGo ont gagné une forte clientèle en direct. Ces acteurs combinent souvent une présence digitale forte et des accords de distribution (ex : Chapka est proposé par de nombreux comparateurs, AVA travaille via des agences étudiantes, etc.). Leur agilité leur permet d’adresser des segments de niche souvent délaissés par les grands (voyageurs avec maladies pré-existantes, tours du monde, jeunes baroudeurs, etc.).
- Comparateurs d’assurance en ligne : Les aggregateurs web sont devenus des portes d’entrée majeures pour les consommateurs. Des sites spécialisés comme Insurly (France) se consacrent entièrement à l’assurance voyage en comparant des dizaines d’offres sur critères objectifs. Des comparateurs généralistes (Assurland, LesFurets en France ; ComparetheMarket, MoneySuperMarket au UK) intègrent également l’assurance voyage dans leur panel. Leur influence est telle que plus de la moitié des souscriptions passent par eux. Ces plateformes ne portent pas le risque mais orientent le client vers l’assureur ou courtier partenaire, en se rémunérant via des commissions d’apport. Elles ont contribué à faire baisser les prix moyens (concurrence accrue) et à élever le niveau de transparence et d’information disponible en ligne. HelloSafe, en tant que comparateur insurtech, s’inscrit dans cette catégorie en fournissant aux consommateurs un comparatif impartial et en valorisant les offres innovantes.
- Assurtechs et néo-assureurs : Enfin, une kyrielle de startups insurtech ont émergé, apportant de nouvelles idées. Par exemple, Blink en Irlande s’est fait connaître avec une assurance retard de vol paramétrique (indemnisation automatique des frais en cas de retard prolongé). SafetyWing (Norvège/US) vise les nomades digitaux avec une formule par abonnement mondial. World Nomads (Australie) s’est positionné tôt sur l’assurance des backpackers et voyageurs aventureux via une offre 100% en ligne. D’autres insurtechs européennes mentionnées précédemment (Insurly, etc.) innovent surtout sur l’UX et la distribution. Beaucoup de ces jeunes pousses nouent des accords B2B2C : par exemple, une startup peut fournir sa technologie (API) à une agence de voyage en ligne pour qu’elle propose une assurance personnalisée à ses clients. Ces partenariats insurtech-voyage se multiplient, car ils permettent aux acteurs du tourisme d’offrir du sur-mesure (couverture ski, couverture pandémie…) sans développer eux-mêmes ces produits. Pour les insurtechs, c’est un moyen d’atteindre la clientèle à grande échelle en s’appuyant sur la distribution existante des acteurs du voyage.
En résumé, le marché européen voit cohabiter des leaders de longue date (Allianz, AXA, Generali, Zurich…) – garants de la capacité financière et du réseau d’assistance –, et une nouvelle vague de challengers digitaux qui redéfinissent l’expérience utilisateur et ciblent des segments spécifiques. Cette diversité renforce la compétitivité du secteur : le consommateur bénéficie d’une offre plus large et segmentée, tandis que les acteurs cherchent à se démarquer par l’innovation, le service ou le prix. Le jeu concurrentiel reste néanmoins dominé en volume par les grands assureurs (souvent en coulisses des offres vendues), mais la création de valeur (en termes de nouvelles solutions et satisfaction client) est de plus en plus impulsée par les insurtechs et la digitalisation.
Attentes et comportements des consommateurs européens
Les voyageurs européens présentent aujourd’hui un profil d’achat plus mature et exigeant en matière d’assurance voyage qu’il y a quelques années. Plusieurs évolutions notables de leurs attentes et comportements peuvent être soulignées :
- Prise de conscience accrue du besoin d’assurance : La crise du Covid-19 a sensibilisé un large public aux aléas pouvant perturber un voyage (maladie soudaine, quarantaine, frontières fermées, etc.). En conséquence, de plus en plus d’Européens considèrent l’assurance voyage comme indispensable à tout déplacement lointain. Par exemple, plus de 60% des voyageurs européens estiment désormais l’assurance voyage “nécessaire” pour partir sereinement (proportion en forte hausse depuis la pandémie). Cette tendance est particulièrement marquée chez les Britanniques : 77% des voyageurs britanniques déclarent avoir déjà souscrit une assurance voyage par le passé, et 48% la prennent systématiquement pour tout voyage à l’étranger. Le Royaume-Uni a une culture ancienne de l’assurance voyage (notamment du fait que le système de santé NHS ne couvre pas à l’international), mais le phénomène s’étend plus largement en Europe depuis 2020. Même sur des courts séjours intra-européens, où la CEAM1 couvre les soins urgents, les voyageurs sont de plus en plus enclins à ajouter une assurance pour les risques non médicaux (annulation, bagages).
- Segments de clientèle et variations d’usage : Le taux de souscription à une assurance voyage varie selon les catégories de voyageurs. Les seniors sont le segment le plus assidu : ils voyagent plus souvent hors d’Europe (destinations lointaines) et recherchent une couverture complète – environ 70% des voyageurs seniors expriment une préférence pour des polices “tous risques” bien protectrices (incluant annulation, santé, assistance). Les familles avec enfants montrent aussi un taux de souscription élevé, surtout pour les vacances à l’étranger où l’enjeu de sécurité est important. À l’inverse, les jeunes adultes (18-30 ans) restent proportionnellement moins assurés, en partie par méconnaissance ou sentiment d’invulnérabilité. Beaucoup de jeunes partant en PVT ou tour du monde négligent de prendre une assurance dédiée, pensant à tort être couverts par leur carte bancaire ou leur assurance habitation. Ce n’est pas toujours le cas (les cartes bancaires couvrent souvent l’annulation et les bagages, mais pas forcément les frais médicaux élevés à l’étranger). Les assureurs et comparateurs ont un travail d’éducation à faire sur ces publics. On note aussi une progression des polices annuelles multi-voyages auprès des cadres et voyageurs fréquents : les ventes de contrats “multi-trip” ont augmenté de 20% récemment, signe que les globetrotteurs préfèrent être couverts en permanence plutôt que voyage par voyage.
- Recherche de garanties étendues et de clarté : Les consommateurs européens deviennent plus attentifs aux garanties proposées et aux exclusions, cherchant une protection la plus large possible. La demande se porte de plus en plus vers des formules complètes (“comprehensive”) : ce type de contrat “tous risques” domine désormais le marché, représentant plus de 52% des polices souscrites. Les clients veulent être couverts non seulement pour les frais médicaux d’urgence (priorité n°1), mais aussi en cas d’annulation de leur voyage, de pertes de bagages, de retard de transport, de responsabilité civile à l’étranger, etc. Cette montée en gamme est encouragée par l’expérience malheureuse de certains pendant le Covid : beaucoup ont découvert que leur assurance basique ne couvrait pas les pandémies ou les quarantaines, engendrant frustration et méfiance. Les assurés exigent désormais plus de clarté et de transparence sur ce pour quoi ils sont couverts ou non. En Europe, l’assurance annulation a concentré des frustrations : nombre d’assurés découvrent lors d’un sinistre que les conditions et plafonds d’indemnisation sont plus restrictifs qu’ils ne le pensaient. Cela crée un mécontentement évitable par une meilleure information en amont. Les professionnels du secteur soulignent donc l’importance de “se mettre au niveau du client” et d’expliquer précisément les garanties souscrites pour éviter les mauvaises surprises et réclamations ultérieures. De fait, le devoir de conseil est crucial, d’autant plus dans un univers digital où la vente se fait parfois sans interlocuteur humain. Il est impératif que l’assuré puisse accéder facilement à un service client compétent pour poser des questions avant achat, ou qu’il dispose de documents clairs (IPID) résumant les garanties et exclusions. Le bond de +111% des saisines du médiateur en assurance voyage en 2020 a révélé que de nombreux voyageurs avaient souscrit sans bien comprendre les limites (ex : exclusion des pandémies dans la plupart des contrats). Ce retour d’expérience pousse les assureurs à améliorer la lisibilité des contrats et à inclure désormais des clauses Covid-19 explicites. En 2023, la majorité des assureurs voyage européens intègrent la prise en charge du Covid (frais médicaux, éventuellement annulation pour cause de Covid) dans leurs garanties de base, avec attestation spécifique si requis par le pays de destination.
- Sensibilité au prix, mais pas seulement : Le prix reste un critère de choix important – les comparateurs en témoignent – mais on observe que les consommateurs ne cherchent pas systématiquement le moins cher. Beaucoup se disent prêts à payer un peu plus pour être mieux couverts et rassurés, surtout après avoir vécu ou entendu des histoires de voyageurs non indemnisés. Le fait que l’assurance représente en moyenne 5% du budget voyage rend son coût relativement modique au regard de la tranquillité apportée. Ainsi, la propension à assurer un voyage est plus forte pour les voyages onéreux (luxe, safari, croisière) ou non remboursables, alors que pour un week-end bon marché certains feront l’impasse. Globalement toutefois, la valeur perçue de l’assurance voyage a augmenté. En 2022, le marché britannique a versé £352 millions de sinistres (montant moyen ~£973 par dossier, un record) – principalement des remboursements d’annulations et des indemnités de bagages perdus – et la satisfaction client déclarée atteint 87% des assurés se disant contents de leur couverture. Ces chiffres tendent à prouver que l’assurance voyage a été à la hauteur des attentes dans la reprise post-pandémie, renforçant la confiance des consommateurs dans ce produit.
- Canaux d’information et d’achat : Le parcours client type s’est digitalisé : beaucoup de voyageurs se renseignent sur les forums, sites spécialisés et comparateurs avant d’acheter. Les influenceurs voyage et blogueurs peuvent aussi jouer un rôle en recommandant telle ou telle assurance (certains comparateurs ont des programmes d’affiliation). On remarque néanmoins que les agents de voyage (physiques ou conseillers en ligne) conservent une influence sur les segments moins connectés : ces professionnels recommandent une assurance exhaustive à plus de la moitié de leurs clients, ce qui contribue à un taux de satisfaction et de fidélisation supérieur de 10% chez les clients ainsi bien protégés. En somme, le conseil humain reste apprécié d’une frange de voyageurs, notamment pour éclaircir les garanties. Mais la majorité passe désormais par des outils en ligne pour souscrire (voir section précédente). L’enjeu pour les assureurs est donc de fournir toute l’information et l’assistance nécessaire dans un format numérique ergonomique, afin de guider le client vers un choix éclairé même sans intermédiaire physique.
En définitive, le consommateur européen de 2025 veut une assurance voyage sur-mesure, transparente, facilement accessible et fiable. Il attend un service efficace en cas de pépin (assistance 24/7, remboursement rapide) et valorise la confiance dans la marque assurantielle. Son comportement d’achat s’inscrit de plus en plus dans une logique de comparaison en ligne et de recherche du meilleur rapport couverture/prix. Le défi pour le secteur est de continuer à éduquer sur l’utilité de l’assurance voyage (notamment les publics encore réticents) et de répondre aux exigences de clarté et de qualité de service pour maintenir une satisfaction élevée.
Aspects réglementaires importants en Europe
Le domaine de l’assurance voyage en Europe est régi à la fois par le cadre général de la régulation assurantielle et par des dispositions spécifiques liées à sa nature « affinitaire » (vendue en complément d’un voyage). Voici les principaux aspects réglementaires et légaux à considérer :
- Directive sur la distribution d’assurances (DDA/IDD) : La DDA (Insurance Distribution Directive), transposée en 2018, a introduit des règles harmonisées pour tous les distributeurs d’assurance au sein de l’UE. Elle impacte directement la vente d’assurance voyage, notamment lorsque celle-ci est proposée par des intermédiaires dont ce n’est pas l’activité principale (voyagistes, agences de voyage, sites de tourisme…). La DDA a créé le statut d’« intermédiaire d’assurance à titre accessoire », qui s’applique typiquement aux professionnels du voyage vendant de l’assurance liée à leurs services. Sous ce régime dérogatoire, une agence de voyage peut distribuer de l’assurance multirisque voyage sans être courtier d’assurance classique, à condition de respecter certains seuils : prime unitaire par personne < 200€ par voyage, prime totale < 600€ par personne et par an, et durée de couverture < 90 jours. Si ces critères sont remplis, l’agent de voyage n’a pas besoin d’une immatriculation ORIAS de courtier mais doit tout de même se plier à plusieurs obligations : informer le client de l’identité de l’assureur et des procédures de réclamation dès le devis, remettre le document d’information sur le produit d’assurance (IPID) avant la conclusion, fournir les informations précontractuelles sur garanties/exclusions, et bien préciser que la souscription de l’assurance est facultative et distincte de l’achat du voyage. Ces obligations visent à assurer un minimum de transparence et de conseil même dans le cadre d’une vente additionnelle rapide. La DDA impose par ailleurs un devoir de conseil général : le vendeur d’assurance (même accessoire) doit s’enquérir des exigences et besoins du client et lui proposer un produit adéquat, agissant au mieux de ses intérêts. Ceci est particulièrement important pour éviter les ventes forcées ou inadaptées, problématiques que l’on a pu observer par le passé dans l’assurance voyage.
- Contrôle des commissions et valeur pour le client : L’un des sujets ayant attiré l’attention des régulateurs européens est le niveau élevé des commissions versées dans la distribution de l’assurance voyage, notamment en add-on. Une étude thématique de l’EIOPA (autorité européenne des assurances) en 2019 a révélé que les commissions moyennes s’élevaient à 24% de la prime en assurance voyage, mais pouvaient dépasser 50% dans certains cas extrêmes – des pratiques jugées difficilement justifiables au regard de la valeur apportée au client. En parallèle, l’EIOPA notait un taux de sinistre moyen de seulement 40% des primes (ratio sinistres/primes), avec certains assureurs affichant moins de 20% de sinistres payés par rapport aux primes encaissées. De tels niveaux suggèrent des produits à faible rendement pour l’assuré, où l’essentiel de la prime part en coûts commerciaux et marges. Cela a motivé l’EIOPA à émettre en 2019 une mise en garde à l’industrie de l’assurance voyage concernant ces problèmes de protection du consommateur. L’autorité a insisté sur la nécessité de mieux aligner le produit sur l’intérêt du client, sous peine d’envisager des mesures plus coercitives (comme un plafonnement des commissions). Depuis, beaucoup d’assureurs ont ajusté leurs pratiques : certaines juridictions ont renforcé le contrôle de l’abus de position dominante des voyagistes dans la vente d’assurance (éviter qu’une agence impose son produit avec 50% de commission au détriment d’offres concurrentes). La DDA, avec son principe de rémunération ne portant pas atteinte au devoir d’agir au mieux du client, cadre aussi ces excès. Le marché tend à se moraliser progressivement sur ce point, d’autant que la concurrence des canaux directs/insurtech (qui prennent moins de commission) pousse vers plus de modération.
- Protection du consommateur et transparence : Divers mécanismes légaux protègent l’assuré voyage. D’abord, le Code du tourisme (en France et semblablement ailleurs via la directive Voyages à forfait) oblige les vendeurs de voyages à informer clairement le voyageur sur les assurances facultatives pouvant couvrir l’annulation ou l’assistance rapatriement. L’objectif est d’inciter à la prudence sans pour autant forcer la vente. Ensuite, la loi européenne sur les droits des consommateurs interdit comme vu les cases pré-cochées et la vente silencieuse d’options additionnelles. Le consommateur doit poser un acte clair pour accepter l’assurance. En outre, depuis 2018, l’assuré reçoit obligatoirement une fiche d’information standardisée (IPID) avant la souscription, résumant en quelques pages les garanties principales et exclusions notables du contrat, dans un langage compréhensible. Cela est crucial pour l’assurance voyage où les conditions peuvent être techniques. Le client bénéficie généralement d’un droit de renonciation de 14 jours pour les contrats d’assurance voyage vendus à distance, lui permettant d’annuler sans frais s’il change d’avis (sauf s’il a déjà voyagé dans l’intervalle ou fait jouer la garantie). Enfin, en cas de litige, l’assuré européen peut saisir le médiateur des assurances de son pays ; comme mentionné, les plaintes avaient explosé après les refus d’indemnisation liés au Covid, mais cette possibilité de médiation offre un recours gratuit en cas de désaccord sur l’application du contrat.
- Exigences d’assurance obligatoires (visas, pays étrangers) : En Europe même, l’assurance voyage n’est pas obligatoire pour les résidents partant en vacances (sauf exceptions spécifiques). Cependant, une réglementation importante concerne les voyageurs étrangers entrant dans l’espace Schengen : les demandes de visa Schengen de court séjour exigent la présentation d’une attestation d’assurance voyage couvrant au minimum 30 000 € de frais médicaux et rapatriement. Cette règle vise à s’assurer qu’un touriste extra-européen ne fera pas supporter d’éventuels frais d’hospitalisation à la collectivité en cas de problème sur place. De même, certains pays européens hors Schengen comme la Russie (visas), ou des pays partenaires (Algérie, etc.) demandaient historiquement une assurance aux visiteurs. Avec la pandémie, ce mouvement s’est amplifié : au plus fort du Covid-19, jusqu’à 50 pays dans le monde (dont Israël, Thaïlande, etc.) ont instauré l’obligation d’assurance voyage incluant la Covid pour les touristes. Début 2023, encore une vingtaine de pays maintenaient une exigence d’assurance santé pour les visiteurs, soit bien plus qu’avant la crise. Cela a eu pour effet indirect de booster le taux de souscription parmi les voyageurs concernés. Toutefois, au sein de l’Europe, il est peu probable de rendre l’assurance obligatoire pour les citoyens européens partant à l’étranger – les autorités considèrent plutôt que c’est aux pays d’accueil de l’exiger si nécessaire. À noter : certaines institutions ou entreprises européennes imposent une assurance voyage à leurs membres/étudiants/employés (ex : universités demandant aux étudiants Erasmus de souscrire une assurance santé/rapatriement, employeurs couvrant leurs salariés en mission à l’étranger). Ces obligations contractuelles renforcent la pénétration de l’assurance voyage sur des segments particuliers.
- Autres réglementations pertinentes : L’assurance voyage étant un produit d’assurance dommage/assistance, elle est soumise aux mêmes exigences prudentielles que les autres assurances (règles de solvabilité Solvabilité II, etc.) pour les assureurs porteurs de risque – ce qui garantit la solidité financière nécessaire pour faire face aux sinistres majeurs (par exemple, rapatrier des centaines de touristes lors d’une catastrophe naturelle). Par ailleurs, la protection des données personnelles (RGPD) s’applique lors de la collecte des informations médicales ou de voyage des assurés : les assureurs doivent sécuriser ces données sensibles. Sur le plan fiscal, dans l’UE, les primes d’assurance voyage sont assujetties à des taxes d’assurances (variable selon pays, en France la TSA est de 9% sur ce type de contrat par ex.). Enfin, signalons le rôle des superviseurs nationaux (ACPR en France, FCA au UK, IVASS en Italie, etc.) qui veillent au respect de la réglementation et peuvent sanctionner des pratiques déloyales (comme la vente forcée ou des refus d’indemnisation injustifiés). Ces autorités alignées avec l’EIOPA surveillent particulièrement les secteurs à risque de préjudice consommateur, et l’assurance voyage en fait partie d’après les revues thématiques récentes.
En synthèse, le cadre réglementaire européen de l’assurance voyage vise à protéger le voyageur-consommateur par la transparence et l’encadrement de la distribution, tout en posant des obligations de couverture dans certains cas (visas). Il encourage les bonnes pratiques : conseil adapté, information claire, limitation des excès de commission et des exclusions abusives. Pour une insurtech comme HelloSafe, bien connaître et respecter ces règles est essentiel afin d’innover en conformité (ex : parcours client digital transparent, conformité DDA, délivrance des IPID, etc.), d’autant que la crédibilité auprès des clients en dépend.
Potentiel de croissance et différenciation par l’innovation technologique
L’analyse ci-dessus met en lumière un fort potentiel de croissance du marché de l’assurance voyage en Europe, ainsi que de nombreuses opportunités de différenciation par la technologie pour les acteurs innovants :
- Un marché en expansion rapide : Les projections (plus de +20% de TCAC sur les prochaines années en Europe) montrent que la demande d’assurance voyage va croître bien plus vite que le secteur de l’assurance en général. Ce boom attendu s’explique par l’augmentation du nombre de voyageurs post-pandémie et par l’élévation du taux de pénétration de l’assurance voyage (de plus en plus de personnes s’assurent systématiquement, là où c’était auparavant optionnel). Il reste encore une marge de progression considérable, puisque tous les voyageurs ne sont pas couverts aujourd’hui – loin s’en faut – notamment sur les voyages intra-européens ou chez les jeunes. Convertir ces “non-assurés” représente un réservoir de croissance. De plus, l’offre de nouveaux produits (par ex. couverture aventure, assurance location Airbnb, assurance pandémies, etc.) peut susciter de la demande additionnelle. Le marché va également bénéficier de l’allongement de la durée des voyages (séjours plus longs des retraités, workations) et de la diversification des mobilités internationales (étudiants, télétravailleurs nomades, etc.) qui créent de nouveaux besoins assurantiels.
- Innovation produit pour se différencier : Dans un contexte concurrentiel où les garanties de base tendent à se standardiser, l’innovation technologique permet de développer des offres différenciées. Par exemple, l’utilisation du Big Data et du machine learning ouvre la voie à des tarifications plus fines et personnalisées en fonction du profil du voyageur et de sa destination (score de risque, adaptation du prix en temps réel). Les technologies mobiles et l’IoT peuvent permettre de proposer des contrats “à la demande” ultra-flexibles : l’assurance ne s’active que quand le voyageur quitte son pays (via géolocalisation) et se met en pause à son retour, ou encore assurance sports à la journée via une app. L’assurance paramétrique est une autre voie de différenciation : en automatisant l’indemnisation de certains sinistres fréquents (retards, bagages retardés) grâce à des données externes fiables, on améliore considérablement l’expérience client (plus besoin de déclarer ni fournir de justificatifs pour ces cas). Des startups l’ont démontré, et les grands assureurs commencent à intégrer ces solutions.
- Amélioration de l’expérience client : La technologie peut surtout apporter une expérience utilisateur supérieure, atout majeur pour gagner des parts de marché B2C. Les insurtechs l’ont bien compris en simplifiant la souscription (parcours 100% digital fluide) et la gestion (interfaces web claires, FAQ interactives, chatbots). L’enjeu est d’enlever la complexité de l’assurance perçue comme un mal nécessaire, pour la transformer en service accessible et rassurant. Par exemple, la mise en place d’assistants virtuels et d’outils d’aide au choix en ligne peut guider le client vers le produit adapté en posant quelques questions simples (ce que ferait un courtier humain en agence). De même, le traitement des sinistres peut être accéléré par l’IA : analyse automatique des reçus médicaux pour remboursement plus rapide, utilisation de la traduction automatique pour traiter un dossier depuis l’étranger, etc. Une insurtech qui propose un remboursement en 48h sur présentation d’une facture numérique via son app se distinguera clairement d’un acteur traditionnel aux procédures papier et délais de plusieurs semaines. La satisfaction client et le bouche-à-oreille positif en seront renforcés, dans un domaine où les avis comptent.
- Réduction des coûts et prix compétitifs : L’innovation permet également de réduire les coûts opérationnels (distribution en direct sans intermédiaire, automatisation des tâches administratives, détection de fraude efficace) et donc de proposer des tarifs plus compétitifs ou des garanties supérieures à prix égal. Les insurtechs, en contournant les réseaux d’agences physiques et en limitant les commissions, peuvent allouer une plus grande part de la prime au risque réellement couvert. Cela rejoint les préoccupations des régulateurs sur la valeur pour le client : un modèle plus efficient peut se permettre d’avoir un ratio sinistres/primes plus élevé au bénéfice des assurés. Ainsi, l’innovation n’est pas seulement marketing, elle peut aussi aboutir à des produits plus généreux ou moins chers, ce qui est un angle de différenciation décisif pour conquérir des consommateurs sensibles au rapport qualité-prix.
- Nouvelles approches de distribution : La technologie facilite des approches de distribution autrefois complexes. Par exemple, via des API ouvertes, une insurtech peut s’intégrer dans de multiples plateformes partenaires (sites de voyage, OTA, compagnies aériennes) pour vendre son produit en marque blanche – on multiplie ainsi les points de contact clients sans coût d’acquisition prohibitif. De même, les réseaux sociaux et le marketing digital offrent des canaux efficaces pour cibler des niches de voyageurs avec un message adapté (ex : publicité sur Instagram pour une assurance sport extrême visant les jeunes aventuriers). L’innovation en distribution, c’est aussi aller chercher le client là où il se trouve et au moment opportun, grâce à la data : par exemple, envoyer une notification d’offre d’assurance dès qu’un client achète un billet d’avion en ligne (avec son consentement). Ces modèles d’assurance embarquée et de distribution contextuelle représentent un levier de croissance majeure, en particulier pour une startup insurtech agile qui peut se brancher facilement à l’écosystème numérique du voyage.
- Confiance et image de marque innovante : Innover permet enfin de construire une image de marque différenciante. Dans un secteur parfois perçu comme traditionnel, une entreprise qui met en avant son usage de technologies de pointe (IA, blockchain, etc.) et son orientation client peut se positionner comme un nouvel entrant crédible et moderne, attirant à elle une clientèle en affinité (notamment les millennials et Gen Z, très réceptifs à la dimension tech). Les partenariats avec des startups ou la communication sur les innovations (par ex. “premier assureur à rembourser instantanément les retards d’avion”) contribuent à se distinguer des acteurs historiques. Cela peut également séduire les investisseurs dans le cadre de levées de fonds (élément non négligeable pour soutenir la croissance).
En conclusion, le secteur de l’assurance voyage en Europe offre un terreau fertile pour l’innovation technologique, et celles-ci seront un moteur central de la croissance future. Les acteurs capables de marier expertise assurantielle et solutions technologiques innovantes (distribution digitale optimisée, nouveaux produits paramétriques, UX supérieure, algorithmes de tarification, etc.) sont en position de capter une part disproportionnée de la croissance du marché. La startup insurtech HelloSafe, en s’appuyant sur ces leviers d’innovation, peut ainsi capitaliser sur le potentiel du secteur pour se différencier face aux concurrents et contribuer à redéfinir les standards de l’assurance voyage à l’ère numérique – un atout de poids dans le cadre d’un projet éligible au Crédit d’Impôt Innovation.
Sources : Les chiffres et informations de cette analyse proviennent de rapports d’études de marché récents (Allied Market Research, Astute Analytica, Mordor Intelligence…), de données d’assureurs (Allianz Partners, etc.), d’articles spécialisés (L’Argus de l’Assurance, Assurland, Globenewswire…), ainsi que des publications de l’EIOPA et de la presse économique. Toutes les références sont indiquées dans le texte sous forme de liens numérotés.
HelloSafe se lance sur l'assurance voyage
Paris, jeudi, 12 juin 2025 - HelloSafe, plateforme de comparaison d'assurances, annonce aujourd'hui le lancement de son offre d'assurance voyage dans le monde entier, avec plusieurs outils conçus pour simplifier et optimiser les choix des consommateurs.
Déjà implanté dans plus de 15 pays à travers le monde, HelloSafe se distingue par sa technologie de comparaison avancée, qui aide les utilisateurs à trouver l'assurance qui répond à leurs besoins de manière totalement anonyme. Fort de son succès international, la plateforme poursuit son engagement en allant plus loin et en proposant une gamme d'outils et de nouveaux services pour les voyageurs.
Les nouveaux outils d'assurance voyage d'HelloSafe
Dans le cadre de ce lancement, HelloSafe propose désormais une gamme de trois services innovants conçus pour simplifier les processus d'assurance voyage :
Un outil de comparaison d'assurance voyage unique
Cet outil de comparaison d'assurances voyage permet aux utilisateurs de sélectionner une assurance adaptée à leur destination en quelques clics en analysant des dizaines de partenaires. Ils ont également développé un outil pour comparer les meilleures polices d'assurance annulation. Les clients peuvent acheter le contrat directement sur la plateforme et sont soutenus par une équipe de professionnels. Les outils de comparaison d'assurances voyage de HelloSafe sont déjà déployés dans 12 pays et seront bientôt disponibles dans plus de 30 pays.
Une application de vérification d'assurance pour carte bancaire
HelloSafe propose également un outil pour vérifier les assurances incluses dans les cartes bancaires, permettant aux détenteurs de cartes de savoir rapidement s'ils sont couverts en cas de sinistre. Qu'il s'agisse d'une hospitalisation à l'étranger, d'une annulation de vol ou d'une perte de bagages, cet outil guide les utilisateurs dans la compréhension et l'utilisation des assurances offertes par leur carte bancaire. Il est déjà déployé en France, aux États-Unis, au Canada et en Belgique, et devrait être déployé dans une vingtaine de nouveaux pays d'ici fin 2026.
Pays | Date de lancement | Outil de comparaison |
---|---|---|
🇫🇷 France | Mars 2024 | https://hellosafe.fr/assurance-voyage/assurance-carte |
🇨🇦 Canada | Juin 2024 | https://hellosafe.ca/assurance-voyage/assurance-carte |
🇺🇸 États-Unis | Juin 2024 | https://hellosafe.com/travel-insurance/credit-card-insurance |
🇧🇪 Belgique | Octobre 2024 | https://hellosafe.be/assurance-voyage/assurance-carte |
Un outil d’aide pour le visa
Pour les voyageurs internationaux, HelloSafe a mis au point un outil d’aide pour les visas, afin de leur fournir les informations les plus à jour sur les formalités à remplir dans tous les pays du monde et les aider dans leurs démarches administratives d’obtention de visa.
Pays | Date | Comparateur |
---|---|---|
🇫🇷 France | Mars 2024 | https://hellosafe.fr/assurance-voyage/visa |
🇧🇪 Belgique | Mai 2024 | https://hellosafe.be/assurance-voyage/visa |
HelloSafe est une plateforme leader de la comparaison de produits financiers (assurances, crédits, placements) dans plus de 10 pays dans le monde. Fort d'une technologie propriétaire, unique et puissante, HelloSafe fournit aux usagers du monde entier des centaines de comparateurs et calculateurs gratuits, anonymes et instantanés ainsi que du contenu expert et mis à jour. Notre plateforme permet à chacun de prendre les meilleures décisions pour son argent et de trouver la bonne offre, au juste prix.
En apprendre plus
